Pour en finir avec la culture du présentéisme !
Entre droit à la déconnexion et injonction tacite à la disponibilité permanente, le modèle français de gestion du temps de travail des cadres fondé sur le présentéisme est obsolète. Caroline Sauvajol-Rialland livre son éclairage sur les risques de l’hyper-travail à l’ère du digital.
Le nouveau droit à la déconnexion – issu de la loi El Khomri – applicable à tous les salariés des entreprises de plus de 50 personnes depuis le 1er janvier 2017 ne paraît pas être la priorité des DRH français. Quand ils n’affichent pas une forme de déni face au problème, ils renvoient volontiers à la responsabilité de leurs cadres. À eux de décider de répondre ou non à tout mail reçu à des heures indues1. Si quelques accords ont été négociés (Axa, La Poste…) et des chartes signées, celles-ci restent peu connues et encore moins mises en application, sauf en cas de litige. Pour sa part, le législateur ne prévoit pas de sanctions au non-respect du nouveau droit à la déconnexion.
Concrètement, il suffit aux entreprises de signer une charte en deux...