La langue de bois ou la vie en moins
La langue de bois prospère, alors même que tout indique que plus personne n’est dupe. Elle rassure faussement l’émetteur et ne trompe plus vraiment le récepteur. Langue de pouvoir par excellence, elle a envahi le champ politique comme celui de l’entreprise à grands coups d’éléments de langage, de novlangue et de « contenus » trop formatés pour être honnêtes. Résultat : un assèchement de la communication. Revenir sur ce sujet, c’est à la fois faire et refaire le constat des dégâts d’une langue éloignée du réel et de la vie, c’est aussi et peut-être surtout regarder des façons d’en sortir. Que des entreprises changent et parlent autrement, que des silences opportuns viennent contrer le bruit de fond et les messages surcontrôlés est le signe que la communication ne se réduit pas, loin de là, à ce que les pouvoirs voudraient qu’elle soit.