[LA GRANDE ÉTUDE 2019 ] Faire tenir ensemble les entreprises, une fonction clef mais peu connue
Pour ses 30 ans, à l’aide d’une enquête inédite en trois volets, l’Association française de communication interne propose une analyse complète sur le métier de la communication interne, fonction au cœur des organisations, pas toujours visible et souvent méconnue : Comment devient-on communicant interne ? Comment celles et ceux qui l’exercent vivent-ils le présent ? Comment se projettent-ils dans l’avenir ?
« Face à la complexité croissante des entreprises en transformation, le métier est à la croisée des chemins, ma conviction est que le communicant interne a de beaux jours devant lui ! »
Ingrid Maillard, Présidente de l’AfciUn dispositif inédit qui offre un état des lieux de la fonction :
- 1 volet qualitatif : une étude psychosociale, met en lumière, à travers les itinéraires de dix communicants internes ce qui conduit à ce métier, comment il est vécu et investi
- 1 volet quantitatif réalisé par le cabinet d’études et conseil Occurrence : une enquête auprès de 367 communicants internes fournit des données chiffrées sur le métier aujourd’hui
- 2 ateliers prospectifs réalisés par l’institut Harris Interactive pour imaginer la communication interne de demain autour de six défis
Des parcours atypiques, un métier “à la bonne place” et fortement investi
Les piliers du métier : autonomie et sens au travail
Souvent atypiques par leur formation ou leur parcours, les communicants internes n’en sont pas moins au centre des organisations par le rôle qu’ils jouent auprès des différentes parties prenantes, dirigeants, managers ou salariés. « La majorité d’entre eux se sentent “à la bonne place“, même si ce n’est pas la première dans la hiérarchie, une place “centrale“, en charge de la circulation de l’information, de la relation et de la compréhension ».
Comment devient-on communicant interne ?
Comme le soulignent Florence Giust-Desprairies et Corine Cauvin Renault, psychosociologues « On le devient par un cheminement autant personnel que professionnel… Les trajectoires montrent des hésitations, des bifurcations… Certains évoquent ce métier comme une révélation. » Pour Pierre Chavonnet, directeur du pôle marques et transformation du cabinet Occurrence, « les communicants sont satisfaits de disposer d’autonomie (88 %) et d’exercer un métier qui a du sens (80%). Ils relèvent à 73 % leur capacité à entrer en relation avec tous les acteurs de l’entreprise, du salarié au dirigeant. »
Une compétence fortement investie : faire tenir ensemble l’organisation
La mission de “faire tenir ensemble” les différentes parties d’une organisation est généralement fortement investie par celles et ceux qui l’exercent. Pour Florence Giust-Desprairies « Les professionnels rencontrés expriment un fort attachement à la fonction de médiateur. Ils se vivent comme le lien entre l’ensemble des composantes d’une organisation. C’est un métier de conviction. » Corine Cauvin Renault complète « Ce métier n’est pas toujours visible, mais on s’y donne à fond. »
Les défis d’aujourd’hui… et des perspectives pour demain
Communication managériale et communication digitale : des champs à (ré)investir
Pour Pierre Chavonnet « 92 % considèrent que le digital est un atout. En même temps, les réseaux sociaux d’entreprise n’ont encore qu’une assez médiocre performance. 63 % jugent important de mettre les managers au cœur de la communication interne. Mais pour l’heure, la communication managériale ne paraît guère efficiente. Deux dimensions où le compte n’y est pas et qui appellent de la part des communicants un mouvement dans leurs pratiques. » Constat partagé, mais « différentes stratégies se profilent pour aborder ces défis comme se mettre au service de la compréhension des enjeux et de la complexité, devenir les animateurs des différents réseaux de communication, se tourner vers les managers de proximité, voire unifier les différents métiers de la communication notamment entre l’interne et l’externe » ajoute Corine Cauvin Renault.
Enthousiasme et lucidité pour un métier à la croisée des chemins
Face à des complexités croissantes dans l’entreprise comme aux évolutions de la fonction communication, le métier est à un tournant. C’est pour cela que l’Afci a proposé à des communicants et des salariés d’imaginer de nouvelles voies pour la communication interne, de nouvelles manières de relever les défis du métier. « Réunissant une vingtaine de communicants, de managers et de salariés, les deux ateliers de codesign ont permis de se projeter dans l’avenir autour de 6 challenges : partager le sens, construire une alliance avec les managers, utiliser les opportunités du digital, remettre du temps long là où l’urgence domine, développer la créativité et l’intelligence collective » précise Laurence Bertea-Granet, Directrice Adjointe du département études qualitatives d’Harris Interactive. Elle poursuit, « C’est autour des notions d’expérimentation, d’interactivité, d’échange, d’écoute et d’attention, de la médiation et du management que des propositions de scenarios de développement de la communication interne ont germé. » Lucides sur le besoin de faire évoluer leur dispositif, les communicants font à 83 % le pari d’un renforcement de la communication interne pour demain.
Pour aller plus loin :
- Une synthèse sous forme de dépliant à afficher
- 3 rapports d’études
- Une étude quantitative
- Une étude psycho-sociale
- Les ateliers de Codesign
- Des rendez-vous prochainement pour aller plus loin :
- Le 27 septembre 2019, à Paris
- Le 14 janvier 2020, à Paris
- Le 20 mars 2020, à Lyon